Charles Baudelaire

Charles-Pierre Baudelaire, poeta e crítico francês,  nasceu em Paris em 9 de abril de 1821. Desavenças com o padrasto forçaram-no a interromper seus estudos, iniciados em Lyon, para uma viagem à Índia, que interrompeu nas ilhas Maurício. Ao regressar, dissipou seus bens nos meios boêmios de Paris, onde conheceu a atriz Jeanne Duval, uma de suas musas. Outras seriam, depois, Mme. Sabatier e a atriz Marie Daubrun. Endividado, foi submetido a conselho judiciário pela família, que nomeou um tutor para controlar seus gastos. Baudelaire permaneceu sempre em conflito com esse tutor, Ancelle.

Acontecimento capital na vida do poeta é o processo a que foi submetido em 1857, ao publicar Les Fleurs du mal (As flores do mal). Além de condená-lo a uma multa por ultraje à moral e aos bons costumes, a justiça obrigou-o a retirar do volume seis poemas. Só a partir de 1911 apareceram edições completas da obra.

Mal compreendida por seus contemporâneos, apesar de elogiada por Victor Hugo, Teóphile Gautier, Gustave Flaubert e Théodore de Banville, a poesia de Baudelaire está marcada pela contradição. Revela, de um lado, o herdeiro do romantismo negro de Edgar Allan Poe e Gérard de Nerval, e de outro o poeta crítico que se opôs aos excessos sentimentais e retóricos do romantismo francês (...)

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Poemas

O erro, a mesquinhez, o pecado, a tolice,
Excitam-nos o corpo e ocupam-nos o espírito,
Mas sempre alimentamos remorsos felizes
Como os mendigos fazem aos seus parasitas.

Com pecados teimosos e remissões frouxas,
As nossas confissões largamente cobramos,
E ao caminho da lama, contentes, voltamos,
Crendo com choros vis lavar as nódoas todas.

Na almofada do mal está Satã Trimegisto
Que embala devagar a nossa alma encantada
E até o metal rico da nossa vontade
Vai sendo evaporado por esse alquimista.

Os cordéis que nos puxam, prende-os o Diabo!
Vemos que nos atraem as coisas nojentas;
Sem horror, através das trevas fedorentas,
Ao Inferno descemos, cada dia um passo.

Como um devasso pobre que devora e beija
O seio encarquilhado da velha rameira,
Colhemos, ao passar, clandestino prazer
Que como uma laranja moída esprememos.

Como um milhão de vermes, nas nossas cabeças
Enche-se até fartar um povo de Demónios,
E quando respiramos desce-nos a Morte
Aos pulmões, como um rio de surdos lamentos.

Se o estupro ou o veneno, o incêndio, o punhal
Ainda não enfeitaram com desenhos lindos
A banal talagarça dos nossos destinos,
É porque não mostrou arrojo a nossa alma.

Mas no meio de chacais, panteras ou cadelas,
Escorpiões ou macacos, serpentes, abutres,
Monstros que grasnam, rosnam, rastejam e uivam,
Por entre os nossos vícios, galeria abjecta,

Existe um bem mais feio, mais cruel, imundo!
Que, mesmo recusando gestos ou clamores,
Facilmente faria da terra um destroço
E num simples bocejo engoliria o mundo;

É o Tédio! -- Com o olhar chorando sem razão,
Vai fumando o cachimbo e sonha cadafalsos.
Conheces bem, leitor, tal monstro delicado,
-- Hipócrita leitor, -- meu igual, -- meu irmão!

tradução: Fernando Pinto do Amaral

de As Flores do Mal, Assírio & Alvim,1996

Publicado por Juraan Vink em maio; 2004

À Maxime Du Camp.
 
I
 
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
 
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers :
 
Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;
D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique aux dangereux parfums.
 
Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent
D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers.
 
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
 
Ceux-là, dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !
 
II
 
Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule
Dans leur valse et leurs bonds ; même dans nos sommeils
La Curiosité nous tourmente et nous roule,
Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.
 
Singulière fortune où le but se déplace,
Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !
Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,
Pour trouver le repos court toujours comme un fou !
 
Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;
Une voix retentit sur le pont : « Ouvre l'oeil ! »
Une voix de la hune, ardente et folle, crie :
« Amour... gloire... bonheur ! » Enfer ! c'est un écueil !
 
Chaque îlot signalé par l'homme de vigie
Est un Eldorado promis par le Destin ;
L'Imagination qui dresse son orgie
Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.
 
Ô le pauvre amoureux des pays chimériques !
Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,
Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques
Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?
 
Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,
Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;
Son oeil ensorcelé découvre une Capoue
Partout où la chandelle illumine un taudis.
 
III
 
Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.
 
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.
 
Dites, qu'avez-vous vu ?
 
IV
 
« Nous avons vu des astres
Et des flots ; nous avons vu des sables aussi ;
Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,
Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.
 
La gloire du soleil sur la mer violette,
La gloire des cités dans le soleil couchant,
Allumaient dans nos coeurs une ardeur inquiète
De plonger dans un ciel au reflet alléchant.
 
Les plus riches cités, les plus beaux paysages,
Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux
De ceux que le hasard fait avec les nuages.
Et toujours le désir nous rendait soucieux !
 
- La jouissance ajoute au désir de la force.
Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,
Cependant que grossit et durcit ton écorce,
Tes branches veulent voir le soleil de plus près !
 
Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace
Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,
Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,
Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !
 
Nous avons salué des idoles à trompe ;
Des trônes constellés de joyaux lumineux ;
Des palais ouvragés dont la féerique pompe
Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;
 
Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;
Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,
Et des jongleurs savants que le serpent caresse. »
 

de Les Fleurs du Mal

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V
 
Et puis, et puis encore ?
 
VI
 
« Ô cerveaux enfantins !
 
Pour ne pas oublier la chose capitale,
Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,
Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,
Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché :
 
La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,
Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;
L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,
Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;
 
Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;
La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;
Le poison du pouvoir énervant le despote,
Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;
 
Plusieurs religions semblables à la nôtre,
Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,
Comme en un lit de plume un délicat se vautre,
Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;
 
L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenant comme elle était jadis,
Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :
"Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis !"
 
Et les moins sots, hardis amants de la Démence,
Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,
Et se réfugiant dans l'opium immense !
- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. »
 
VII
 
Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !
 
Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit
Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,
Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,
 
Comme le Juif errant et comme les apôtres,
À qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,
Pour fuir ce rétiaire infâme : il en est d'autres
Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.
 
Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,
Nous pourrons espérer et crier : En avant !
De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,
Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,
 
Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres
Avec le coeur joyeux d'un jeune passager.
Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,
Qui chantent : « Par ici ! vous qui voulez manger
 
Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange
Les fruits miraculeux dont votre coeur a faim ;
Venez vous enivrer de la douceur étrange
De cette après-midi qui n'a jamais de fin ! »
 
À l'accent familier nous devinons le spectre ;
Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.
« Pour rafraîchir ton coeur nage vers ton Électre ! »
Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.
 
VIII
 
Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l'ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !
 
Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du  nouveau !

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poëte pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du sommeil.

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Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

de Les petits poèmes en prose

La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

 

de Les Fleurs du Mal

La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Œuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
  
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
  
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
Ô démon sans pitié ! Verse-moi moins de flamme ;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
   
Hélas ! Et je ne puis, mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine !

de Les Fleurs du Mal

O possesso

Cobriu-se o sol de negro véu. Como ele, ó Lua
De minha vida, veste o luto de agonia;
Dorme ou fuma a vontade; sê muda e sombria,
E no abismo do Tédio esplêndida flutua;
Eu te amo assim! Se agora queres, todavia,
Como um astro a emergir da penumbra que o acua,
Pavonear-te no palco onde a Loucura actua,
Pois bem! Punhal subtil em teu estojo esfria!
Acende essa pupila no halo dos clarões!
Acende a cupidez no olhar dos grosseirões!
Em ti tudo é prazer, morboso ou petulante;
Seja o que for, escura noite ou rubra aurora;
Uma por uma, as fibras do meu corpo arfante
Gritam: Ó Belzebu, meu coração te adora!

O Fim da Jornada

Sob uma luz trémula e baça,
Se agita, brinca e dança ao léu
A Vida, ululante e devassa.
Assim também, quando no céu
A noite voluptuosa sonha,
Tudo acalmando, mesmo a fome,
Tudo apagando, até a vergonha,
Diz o Poeta que a dor consome:
“Afinal, minha alma e meus ossos
Finalmente imploram por sossego;
O coração feito em destroços,
Procuro em meu leito aconchego
E às vossas cortinas me apego,
Ó treva oferta aos corpos nossos

O Jogo

Nos fanados divãs das prostitutas velhas,
Os cílios de azeviche, o olhar meigo e fatal,
Cheias de tiques, e que fazem das orelhas
Cair um tilintar de pedra e de metal;
Rostos sem lábio em torno de uma mesa de jogo,
Lábios sem cor, tíbias mandíbulas sem dente,
E mãos convulsas que uma febre deixa em fogo,
Palpando o bolso escasso e o seio inda fremente;
Sob o teto encardido, agonizantes lustres
E lamparinas a jorrar grandes clarões
Sobre trevosas frontes de poetas ilustres
Que ali vêm esbanjar os suores e emoções;
Eis a cena de horror que num sonho nocturno
Ante meu claro olhar eu vi se desdobrando,
Eu mesmo, posto a um canto do antro taciturno,
Me vi, sombrio e mudo, imóvel, invejando,
Invejando a essa gente de pertinaz paixão,
Às velhas putas o seu fúnebre esplendor,
E todas a vender de si algo em leilão,
Uma beleza, outra o patético pudor!
E me assustei por invejar essa agonia
De quem se lança numa goela escancarada,
E que, já farto de seu sangue, trocaria
A morte pela dor e o inferno pelo nada!

O Amor À Mentira

Quando te vejo andar, minha bela indolente,
Em meio aos sons da orquestra que se perdem no ar,
Movendo os passos harmoniosa e lentamente,
E passeando esse tédio de teu fundo olhar;
Quando contemplo, sob a luz do gás que a cora,
Tua pálida fronte em mórbido recato,
Onde as flamas da noite acendem uma aurora,
Ou teus olhos iguais aos olhos de um retrato,
Digo-me: Como é bela! E que frescor tão puro!
O diadema maciço, halo de áureo esplendor,
E o coração, tal como um pêssego maduro,
Impõe, como seu corpo, a sabia arte do amor.
És o fruto do Outono entre dentes vorazes?
És urna fúnebre a implorar prantos e dores,
Perfume que nos faz sonhar longínquos oásis,
Almofada sensual ou corbelha de flores?
Eu sei que há olhos cheios de melancolia,
Que nada escondem por debaixo de seus véus;
Belos escrínios, mas sem jóias de valia,
Mais fundos e vazios do que vós, ó Céus!
Mas basta seres esta dádiva aparente
Para alegrar quem vive apenas na incerteza.
Que me importa se és tola ou se és indiferente?
Máscara, ornato, salve! Amo a tua beleza!

A Morte dos Amantes

Vamos ter leitos de subtis odores,
Divãs que às fundas tumbas são iguais,
E sobre a mesa as mais estranhas flores,
Brotando para nós no azul em paz.
Ambos queimando os últimos ardores,
Meu coração e o teu, flamas sensuais,
Reflectirão em dobro as suas cores
Em nossas almas, dois gémeos cristais.
Por uma tarde mística e envolvente,
Trocaram um só lampejo ardente,
Como o soluço em cada adeus contido;
Pouco depois um Anjo, abrindo as portas,
Há de avivar, alegre e enternecido,
Os cristais já sem brilho e as chamas mortas.

A Morte dos Pobres

A Morte é que consola e nos faz viver;
É o alvo deste vida e a única esperança
Que, como um elixir, nos dá fé e confiança,
E forças para andar até o anoitecer.
Em meio à tempestade e à neve a se desfazer,
É a luz que em nosso lívido horizonte avança;
É a pousada que um livro diz como se alcança,
E onde se pode descansar e adormecer.
É um Arcanjo que tem nos dedos imantados
O sono e eterno e o dom dos sonhos extasiados,
E arruma o leito para os nus e os desvalidos;
É dos Deuses a glória e o místico celeiro,
É a sacola do pobre e o seu lar verdadeiro,
O pórtico que se abre aos Céus desconhecidos!

O Abismo

Pascal em si tinha um abismo se movendo.
— Ai!, tudo é abismo! — sonho, acção, desejo intenso,
Palavra! E sobre mim, num calafrio, eu penso
Sentir do Medo o vento às vezes se estendendo.
Em volta, do alto, embaixo, a profundeza, o denso
Silêncio, a tumba, o espaço cativante e horrendo...
Em minhas noites, Deus, o sábio dedo erguendo,
Desenha um pesadelo multiforme e imenso.
Tenho medo do sono, o túnel que me esconde,
Cheio de vago horror, levando não sei aonde;
Do infinito, à janela, eu gozo os cruéis prazeres,
E meu espírito, ébrio afeito ao desvario,
Ao nada inveja a insensibilidade e o frio.
— Ah, não sair jamais dos Números e Seres!

As Queixas De Um Ícaro

Os rufiões das rameiras são
Ágeis, felizes e devassos;
Quanto a mim, fracturei os braços
Por ter-me alçado além do chão.
É graças aos mais raros astros,
Que o céu envolvem num lampejo,
Que, agora cego, já não vejo
Dos sóis senão os turvos rastros.
Eu quis do espaço em toda parte
Achar em vão o fim e o meio;
Não sei sob que olho de ígneo veio
Minha asa eu sinto que se parte;
E porque o belo ardeu comigo,
Perdi a glória e o benefício
De dar meu nome ao precipício
Que há de servir-me de jazigo.

A Beleza

Eu sou bela, ó mortais! como um sonho de pedra,
E meu seio, onde todos vem buscar a dor,
É feito para ao poeta inspirar esse amor
Mudo e eterno que no ermo da matéria medra.
No azul, qual uma esfinge, eu reino indecifrada;
Conjugo o alvor do cisne a um coração de neve;
Odeio o movimento e a linha que o descreve,
E nunca choro nem jamais sorrio a nada.
Os poetas, diante do meu gesto de eloquência,
Aos das estátuas mais altivas semelhantes,
Terminarão seus dias sob o pó da ciência;
Pois que disponho, para tais dóceis amantes,
De um puro espelho que idealiza a realidade.
O olhar, meu largo olhar de eterna claridade!

O Vampiro

Tu que, como uma punhalada,
Em meu coração penetraste,
Tu que, qual furiosa manada
De demónios, ardente, ousaste,
De meu espírito humilhado,
Fazer teu leito e possessão
— Infame à qual estou atado
Como o galé ao seu grilhão,
Como ao baralho o jogador,
Como à carniça ao parasita,
Como à garrafa ao bebedor
— Maldita sejas tu, maldita!
Supliquei ao gládio veloz
Que a liberdade me alcançasse,
E ao veneno, pérfido algoz,
Que a covardia me amparasse.
Ai de mim! Com mofa e desdém,
Ambos me disseram então:
“Digno não és de que ninguém
Jamais te arranque a escravidão,
Imbecil! — se de teu retiro
Te libertássemos um dia,
Teu beijo ressuscitaria
O cadáver de teu vampiro”

A Serpente que Dança

Em teu corpo, lânguida amante,
Me apraz contemplar,
Como um tecido vacilante,
A pele a faiscar.
Em tua fluida cabeleira
De ácidos perfumes,
Onde olorosa e aventureira
De azulados gumes,
Como um navio que amanhece
Mal desponta o vento,
Minha alma em sonho se oferece
Rumo ao firmamento
Teus olhos que jamais traduzem
Rancor ou doçura,
São jóias frias onde luzem
O ouro e a gema impura.
Ao ver-te a cadência indolente,
Bela de exaustão,
Dir-se-á que dança uma serpente
No alto de um bastão.
Ébria de preguiça infinita,
A fronte de infanta
Se inclina vagarosa e imita
A de uma elefanta.
E teu corpo pende e se aguça
Como escuna esguia,
Que às praias toca e se debruça
Sobre a espuma fria.
Qual uma inflada vaga oriunda
Dos gelos frementes,
Quando a água em tua boca inunda
A arcada dos dentes
Bebo de um vinho que me infunde
Amargura e calma,
Um líquido céu que se difunde
Astros em minha alma!

lidos aqui

Por mera brincadeira, os homens de equipagem
Caçam enormes aves do mar, albatrozes
Que, indolentes, costumam seguir a viagem
Do navio percorrendo abismos tenebrosos.

Assim que sobre aquelas tábuas são largados
Os reis do céu azul, envergonhados, trôpegos,
Deixam cair, humildes, as imensas asas,
Que arrastam pelo chão, como remos já soltos.

Como está mole e frouxo o alado peregrino!
Ele, que tão belo foi, ei-lo cómico e feio!
Um espicaça-lhe o bico, usando o seu cachimbo,
E um outro, coxeando, imita o pobre enfermo!

O poeta é igual ao príncipe das nuvens
Que se ri do arqueiro e afronta a tempestade;
Exilado na terra e no meio dos apupos,
As asas de gigante impendem-no de andar.

tradução: Fernando Pinto do Amaral

poema enviado por João M.